Halte aux féminicides

Au 11, boulevard Romanet à Nantes, dans un appartement, un homme a mis à mort chez lui une femme avec qui il avait une relation proche... Il l’a ruée de coups portés à mains nues et étranglée. Il a ensuite versé du combustible sur son corps et les lieux pour déclencher un feu. Tels sont les éléments apportés par l’enquête.

 

Cette femme avait 50 ans, était mère de famille, habitait dans la région, dans le pays guérandais. Nous sommes accablées par ces actes et ces horreurs, les souffrances, le traitement qu’elle a subi, la détresse qu’elle a dû vivre et ses douleurs. Nous sommes en pensées et compassion auprès de celles et ceux qui ont accompagné sa vie, sa famille, ses enfants, ses proches.

 

Nous ne pouvons passer notre chemin, banaliser à la rubrique faits divers ces actes de barbaries, ces meurtres et nommons-les, ces féminicides.

Car en 2016, en France au moins 123 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints, ex., proches. Sans parler des survivantes qui subissent coups et menaces. Elles ont tous les âges et sont de toute catégorie socio-professionnelle. Et les hommes, criminels, auteurs de ces actes, ces agressions, ces violences, sont aussi de tous les milieux.

 

L’ampleur de ces atteintes à la vie des femmes (au moins 10% des femmes sont victimes de violences conjugales) interdit de qualifier ces faits de « divers » mais oblige à la déclaration et reconnaissance d’un fait d’une société machiste, misogyne et tolérante (irons-nous jusqu’à dire consentante ?) à l’égard des violences des hommes faites aux femmes.

 

Nous voulons en finir !

Nommer les féminicides, dénoncer les agressions, faire appliquer les lois poursuivre les auteurs, faire appliquer la protection des victimes, entendre et croire la parole des femmes, des jeunes filles victimes, les soutenir.

 

C’est une responsabilité de toutes et tous dans le respect des droits humains pleins et entiers.

 

Nantes, le 18 octobre 2017

Femmes solidaires, Comité de Nantes