Chez nous, dehors aussi

Bientôt, la Cafète s'annoncera sur le trottoir qui la borde. Les usagères d'Arlène, sous le regard connaisseur de la plasticienne Laure, de La Luna, préparent les tapis qui orneront les abords du lieu et attireront l'attention sur sa présence.

Atelier du 7mars 2017.

Arlène et La Luna font partie, souvent ensemble, de ces associations qui participent activement au dynamisme du quartier Bellevue de Nantes. Elles stimulent le sens créatif de femmes qui viennent aussi chercher la complicité dans ces réalisations collectives. Leurs travaux avaient cet hiver égayé la place des Lauriers. Elles préparent actuellement pour la Cafète une signalisation toute personnelle.

Utiliser l'espace public ne se fait pas sans autorisations municipales. Celle d'animer visuellement le trottoir est acquise. Celle de revisiter le mur de façade entourant la porte reste attendue. Anne-Françoise, directrice d'Arlène, s'est occupée de contacter Nantes Métropole pour la voirie et la Ville de Nantes pour le mur. Elle travaille dans l'association depuis une quinzaine d'années. Elle a commencé, par défaut, dit-elle, par un BTS de couture suivi par une embauche dans une usine n'employant que des femmes, dont l'ambiance ne lui a pas du tout plu : "Ça manquait de chaleur, de convivialité". Elle a fait des séjours dans des ateliers de retouches, et s'est peu à peu dirigée vers l'animation. Elle a passé les diplômes nécessaires, les uns après les autres. Elle a été  encadrante couture, éducatrice, jusqu'à être reconnue dans sa capacité à diriger un Centre. Elle tient à faire une distinction : "Je suis technicienne couture, pas créatrice." La plasticienne, celle qui suggère et conseille, c'est Laure. Les deux semblent faire équipe avec plaisir.

Susciter l'intérêt pour ce projet a été complexe. Toutes les adhérentes habituées d'Arlène ne sont pas (encore) familières de la Cafète. Pour certaines, aller travailler sur la voie publique, à la vue de toutes et surtout tous, comme ce sera nécessaire, ne représente certes pas une habitude. Elles ont finalement vaincu leur timidité. Ensemble, elles créent les motifs, les choisissent, reproduisent, découpent, agencent les motifs pour en faire des tapis. Puis elles en tireront des pochoirs, à appliquer et reproduire sur le trottoir. Grâce à elles, il sera difficile de ne pas trouver la Cafète ou de se perdre en y allant. L'espace ouvert vivra ce printemps autant dehors que dedans.

Atelier du 14 mars 2017

atelier pochoir du 23 mai

La Cafète : 5, rue du Drac à Nantes, au pied de l'immeuble 15, boulevard Jean Moulin.